Le PLUi et le SCoT : quel aménagement durable pour demain ?

Exposition organisée au Quarante, à Laval. Elle a permis de se pencher sur la manière dont nous aménageons le territoire, d'expliquer pourquoi les sols sont précieux et deviennent de plus en plus rares, et de donner des exemples d'aménagements plus respectueux de l'environnement et moins consommateurs d'espaces naturels et agricoles. Des sujets au cœur du PLUi et du SCoT !

Des réunions publiques se sont déroulées dans 6 communes de l'agglo. Objectif : informer sur le PLUi et le SCoT et recueillir vos témoignages sur la manière donc vous vivez le territoire, ce que vous souhaitez voir évoluer, ou à l'inverse préserver.

Des marques pages sur les thématiques du PLUi et du SCoT sont à votre disposition dans vos communes, en Mairie. Collectionnez tous !

Une camionnette a circulé pendant 4 jours dans l’agglomération afin de venir à votre rencontre et de recueillir vos avis, questions et suggestions sur les enjeux d’aménagement du territoire, dans le cadre d’une démarche de concertation ouverte à tous.

Le territoire de Laval agglomération dispose d'un patrimoine naturel diversifié et de qualité. Les espaces naturels comme les chemins de randonnées, les rivières et les voies vertes sont des supports pour des pratiques ludiques et récréatives (cyclotourisme, sports nautiques, trail, ...). Le patrimoine naturel joue un rôle important pour la qualité du cadre de vie des habitants.

Ce qui est en jeu : la mise en valeur des atouts du territoire pour le tourisme et la qualité du cadre de vie.

L'architecture traditionnelle utilise les matériaux locaux : grès, granites, enduits à la chaux et sables colorés. Ces matériaux issus du sol confèrent une palette de couleurs qui contribuent à l'harmonie paysagère. Leur usage exprime une adaptation au climat, à la géologie et à la culture constructive locale, inscrivant durablement le bâti dans son environnement naturel. Aujourd'hui les matériaux utilisés sont rarement locaux et la forme des maisons se standardise.

Ce qui est en jeu : l'originalité et l'identité du territoire et la durabilité du bâti. La réhabilitation et la réutilisation du bâti ancien pour des usages modernes.

L'agriculture occupe une grande partie du territoire, les sols y sont dédiés et de nombreux emplois sont créés (directs ou indirects). Cela fait donc partie intégrante du territoire de Laval Agglo. Aujourd'hui, on sait aussi que l'industrie agroalimentaire est gourmande en eau et qu'il faut conjuguer avec une rareté de cette ressource.

Ce qui est en jeu : le maintien d'une agriculture forte. L'adéquation entre le développement industriel et la préservation des ressources.

Il y a quatre vallées principales sur le territoire : la Mayenne, la Jouanne, le Vicoin et l'Ernée. Ces cours d'eau forment des habitats pour la faune et la flore, participent à la beauté des paysages et constituent une ressource indispensable. Que ce soient les ménages ou les entreprises, tout le monde à besoin d'eau !

Ce qui est en jeu : la qualité de l'eau, le volume disponible et la sécurité des habitations situées à proximité.

Malgré les efforts de recentrage, la consommation d'espace reste soutenue. Entre 2011 et 2021, ce sont environ 650 hectares qui ont été artificialisés. Ce chiffre traduit une persistance des logiques d'étalement, marquées notamment par le développement de lotissements (voirie importante, pavillons) et de zones d'activités périphériques.

Ce qui est en jeu : la préservation des sols non-bâtis, c'est-à-dire des terres agricoles, naturelles et forestières.

Situé aux portes de la Bretagne, le territoire bénéficie d'une position géographique stratégique à la croisée d'influences multiples. Cette situation lui confère une attractivité certaine, renforcée par la proximité avec les métropoles régionales comme Rennes, le Mans ou encore Angers, mais aussi avec le bassin Parisien accessible en un peu plus d'une heure en train. Cette ouverture à été rendue possible par un maillage d’infrastructures de transports de plus en plus dense et structurant.

Ce qui est en jeu : Le maintien et l'amélioration de l'offre ferroviaire. Le développement de modes de déplacements alternatifs à la voiture individuelle.

Les centralités commerciales demeurent les principaux vecteurs de commerces de proximité. Si la densité de commerces alimentaires traditionnels est relativement plus faible qu'au niveau national, elle est composée par une offre plus diversifiée dans les secteurs non-alimentaires (culture, loisirs, équipements de la personne et de la maison), souvent destinée à un public élargi au-delà des frontières de l'agglomération.

Ce qui est en jeu : la complémentarité de l'offre de vente directe (à la ferme, sur les marchés, etc) avec l'offre traditionnelle pour qu'elle profite à l'attractivité des centralités. L'anticipation des mutations commerciales et urbaines dans le cœur de l'agglomération.

En parallèle des extensions, des actions concrètes sont observées sur le territoire. Ces projets traduisent une volonté de réinvestir les cœurs de bourgs en s'appuyant sur l'existant. Cette réappropriation des espaces bâtis participe à la reconquête des centralités, tout en questionnant la mémoire des lieux.

Ce qui est en jeu : La mémoire des lieux. L'attractivité des espaces déjà urbanisés et la poursuite de la reconquête des espaces aujourd'hui non utilisés (dents creuses, friches, ...)

Le PLUi est un document d'urbanisme qui définit les règles d'aménagement et de construction à l'échelle intercommunale, contrairement au PLU qui se limite au territoire communal. Cette différence fondamentale reflète une vision plus large et plus cohérente de l'aménagement territorial.

Les principales caractéristiques du PLUi :

• Une planification à l'échelle intercommunale
• Une mutualisation des moyens et des compétences
• Une vision stratégique partagée du territoire
• Une meilleure coordination des politiques publiques

Le Plan Local d'Urbanisme intercommunal (PLUi) est un outil qui planifie le développement du territoire pour 10 à 15 années. Il n'existe pas vraiment de périodicité pour réviser le PLUi. La révision générale se fait environ tous les 10 ans, mais ce n'est pas une obligation.

Le PLUi est un document vivant : il doit évoluer pour permettre la réalisation des nouveaux projets, s'adapter aux nouvelles lois, règles, façons de vivre… et, surtout, aux grands enjeux du territoire. Différentes procédures existent pour faire évoluer le PLUi, elles dépendent des besoins recensés. Elles peuvent être concomitantes ou pas, très localisées ou bien, à l'inverse, de portée très générale.

Lors de la révision d’un PLUi, certaines zones deviennent inconstructibles pour plusieurs raisons : protéger les habitants contre les risques (inondations, incendies…), préserver les terres agricoles et naturelles, éviter l’étalement urbain et respecter les règles fixées par les lois et les documents d’aménagement supérieurs.

Ces choix ne sont pas faits pour pénaliser, ils sont pris au regard de l’intérêt général, pour garantir la sécurité, protéger notre environnement et préparer l’avenir du territoire.

Les règles d'urbanisme énoncées par le PLUi sont disponibles auprès de la mairie de votre commune, à l’Hôtel Communautaire de Laval Agglomération, mais également sur le site internet de Laval Agglomération, et sur le géoportail de l’urbanisme